…l’histoire d’un preux chevalier !
A l’aube du quinze août de l’an deux mille huit, son fier destrier sellé et harnaché, il parti accompagné de sa dulcinée pour une chevauchée au travers du beau royaume France.
De ce périple nous avons retenus de superbes images, des rencontres improbables avec des hommes et des machine, tout cela à jamais gravé dans nos mémoires……voilà ce que je vais essayer de vous retranscrire le plus fidèlement possible ici.
Départ le quinze août donc direction l’Auvergne, pas grand chose à dire de cette journée passée en grande partie sur la N20…..presque toujours tout droit, paysages insipides….bref, après avoir esquivé Riom/Clermont on se pose au Relais des Grottes à St Diery, petit village entre Champeix et St Nectaire. L’hôtel ne paye pas de mine mais le gastro qui va avec est absolument divin
Petite vue sympa quand même de la chambre:
Samedi 16 nous reprenons la route au travers de l’Auvergne/Cantal via Besse puis Condat, Riom es Montagnes, Murat et St Flour….les routes Auvergnates, bien qu’un peu brumeuses ce matin là, sont toujours aussi belles
Nous continuerons cette matinée enchanteresse vers l’Aveyron via Chaudes Aigues, Laguiole, Espalion puis Rodez…..
Bifurcation à l’est vers Millau, c’est dans un village dont j’ai oublié le nom que nous trouverons un petit resto plus que sympa pour la pause du midi…..Aligot de rigueur bien sur
Après déjeuner, passé Millau, nous prendrons la route des gorges du Tarn…..
Anecdote:
En sortant du village, je suis tranquille pépère calé à 70 en 4ème (pour ne pas trop exciter le local qui pourrait avoir la chevrotine facile ) derrière une série 3 grise…..je remet un filet de gaz pour le passer gentiment et là le gars me met un boulevard terrible Passé les quelques instants d’incrédulité je tombe deux rapports et m’en vais rechercher l’insolent Fort heureusement, le "pilote" était un guerrier de la ligne droite et s’est vite dégonflé dans les virolos qui suivaient, ça m’a permis de découvrir qu’une série 3 grise n’était pas forcément une 320D Et accessoirement qu’une 335I ça pousse un peu Les gorges du Tarn sont superbes bien qu’un peu engluées de touristes et revêtues d’un enrobé passablement abîmé qui n’invite pas à l’arsouille…..ça nous a permis de profiter du paysage et de reposer un peu la mécanique.
Nous avions plus ou moins prévu de loger sur Florac le soir mais, une espèce de foire à cons a fait que les hôtels environnants ont été pris d’assaut…..boarf pas grave, nous trouverons bien dans les Cévennes me dis-je
Et c’est donc reparti tambour battant sur la corniche des Cévennes, là où la route est tellement belle que tu ne vois plus que ça et que tu oublies tout le reste
Anecdote :
Nous doublerons dans la montée de la corniche un Defender blanc "un peu bizarre" qui, sur le coup, n’attirera pas plus mon attention que ça.
Petite pause photo au sommet et le "truc" repasse assez fort émettant un grondement puissant, on entend les litres d’essence (oui, oui d’essence ) couler dans les cylindres….ça attire mon attention mais, encore une fois, je ne fait pas plus gaffe que ça.
La pause terminée on repart, toujours au rythme effréné requis par le bitume et le tracé magnifiques….et qui on retrouve un peu plus loin ? Je vous le donne en mille….le Defender….visiblement pas décidé a se laisser ventiler comme le premier coup et prêt à en découdre jusqu’à la mort, ça m’a fait marrer sur le coup…..jusqu’à ce que je me rende compte que le mec et sa machine étaient bien armés pour le battle Il amusait pas le goudron le garçon avec son bazar a trimbaler des souches Un coup d’œil plus avisé et je me suis rendu compte que le truc était bien abaissé, motorisé et chaussé pour tailler la route avec vigueur……il a quand même fallu quelques enchaînements de virolos et de petits bouts droits pour réussir a laver l’affront et faire en sorte que l’idée d’en remettre une couche ne l’effleure pas….enfin le mal était fait quand même
Arrivé au bas des Cévennes j’ai pas fait plus de 100 mètres avant de poser la meule, d’essorer la liquette et de ramasser mes poignets Nous aurons vraiment du mal à nous loger ce jour là puisqu’il nous aura fallu aller jusqu’à la sortie d’Alès pour trouver un hôtel. Celui-ci ne faisant pas restaurant du 1er au 31 août (
) nous avons repris la moto pour aller ripailler dans le centre d’Alès…..inutile de dire qu’à 22h il a pas fallu nous bercer
Dimanche 17, nous reprenons la route vers Aix , une petite pause café à Avignon…
…..et nous finirons le reste d’une traite pour rejoindre l’ami du sud !
Resto au centre d’Aix le midi, balade dans Aix l’après midi, balade moto autour de la Ste Victoire en fin de journée, apéro dans le bistrot d’un village dont le nom m’a échappé et à nouveau resto sur Aix le soir…..le foie supporte toujours
Lundi 18, la meule ne quittera pas le garage aujourd’hui, y’a relache….c’est à pied que nous irons nous promener dans la nature pour un pique nique dans des gorges (là encore le nom
) et la découverte d’un village superbe à flanc de falaise
Nous finirons la journée en compagnie d’un autre sudiste accompagné de sa femme pour un apéro et un resto (encore…..
)…..une soirée bien sympathique
Mardi 19, journée bécane, le gars du sud nous fera faire un bon tour dans la campagne Aixoise, puis le Var avec un passage obligé au Castelet :
Puis descente vers La Ciotat, Cassis et ses calanques, la route des crêtes…
….et retour par Marseille sur Aix.
Nous sommes attendus au resto (si, si….) le soir à Dignes par un autre sudiste…..à l’issue d’une soirée fort agréable nous abandonnerons notre premier hôte dans un fatras d’embrassades, de cris et de pleurs
Mercredi 20, journée relâche encore, le brêlon pionce au garage pendant que nous allons traîner au marché et profiter d’un bel après midi ensoleillé pour visiter la nature environnante accompagnés par une espèce rare de la faune locale
Le soir, notre hôte mettra un point d’honneur à nous montrer que les gens des montagnes peuvent être aussi accueillants que les autres…..ça va cogner un peu sous le casque le lendemain mais la soirée restera inoubliable pour tout le monde :tchin:
Jeudi 21, nos reprenons la route à travers la haute Provence, les hautes Alpes et la Drome par Sisteron, Serres (pause café et aspirine
), Aspres et Die.
Viendra le col du Rousset
Puis la route des grands goulets (hélas fermée
) et les gorges qui suivent absolument magnifiques, nous profiterons d’un marché local pour acheter de quoi pique niquer dans ce coin somptueux.
Nous traverserons ensuite l’Isère, un petit bout de l’Ain et du Jura par les petites départementales pour finir par nous poser dans un hôtel à Oyonnax…..bouffe en ville le soir et toujours pas nécessité d’une berceuse une fois rentrés à l’hôtel pour sombrer dans un profond sommeil
Vendredi 22, départ vers la Bourgogne où nous sommes attendus le soir, sortie du Jura par les grands lacs…
…..puis Lons le Saunier, Seurre, Pouilly et la route des vins au départ de Nuit St George sous une pluie battante (ça devient une habitude dans ce coin
)…..colère noire sur Chenovre/Dijon ou les mecs qui s’occupent de la signalisation déploieront des prouesses de débilité, on a paumé une demie heure a tourner en rond sous l’orage
et c’est dans un état un peu lamentable qu’on s’est pointé dans une crêperie de Sombernon le midi.
Après déjeuner, on a tracé tout droit jusqu’à Sens par Montbard, Ancy le Franc, Tonnerre……et c’est vers St Florentin que le radiateur a décidé de rendre les armes dans un chouette nuage de vapeur propulsé dans ma tronche par le ventilo
La fuite étant "raisonnable" au delà des moyens régimes on montera comme ça jusqu’à Sens où nous passerons une soirée sous le signe de la bonne humeur avec des locaux et un "bien d’chez nous un peu groas" invité aussi
Samedi 23, direction un bouclard auto pour acheter du liquide de refroidissement et un anti-fuite en espérant que ça suffise pour la fin du voyage…..après le petit dèj’, c’est encore bien humides que nous repartirons confiants (enfin surtout moi
) et arriverons en terre connue à peine deux heures plus tard pour échouer la bête blessé dans son écurie et ses proprios dans un bain chaud bien mérité.
S’ensuivra une nuit de 11h tout juste suffisante……
Quelques réflexions me viennent à l’issue de ce voyage :
-On a parfois tendance à l’oublier mais la France est quand même un putain de beau pays où il fait bon vivre et se balader
-Dire qu’on ne peut plus rouler en France est une hérésie, on a tapé 2500 bornes à un rythme que je qualifierais de sportif sans croiser un seul poulet…..tout juste quelques RA autour des grandes villes, mais rien de rien sur les petites nationales et départementales
-Les gens sont vraiment des porcs et des sales cons, incapables de respecter un tant soit peu la nature….ils répandent partout leurs merdes tel des bêtes qui marquent leur territoire
sont incapables de faire 10 mètres à pieds, se garent n’importe où et n’importe comment….bref ça s’arrange pas de ce côté, y’a des coups de pelle dans la gueule qui se perdent
Le temps des remerciements est venu, donc à…
-Simplet, pour nous avoir accueillis et baladés dans la région…..et fait faire le tour des restos
-Didier et sa douce, pour cette soirée sous le signe de la bonne humeur…..avec l’accent en plus
-Aramis, l’ermite sauvage des montagnes qui nous a aussi accueillis de fort belle manière dans sa grotte en compagnie de sa très patiente épouse
-Burnout et sa femme, pour le gîte, le couvert…..le séchoir et les serpillières (
) et cette délicieuse soirée en compagnie de Thom, sa douce et le vétérinaire (celui qui faisait hurler les chevaux
)
…..merci de tout cœur, sans vous ce voyage aurait été juste merveilleux